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Brume chapitre 4 : la terreur qui règne

Chapitre 4 : « La terreur qui règne »
Une vague de panique parcourt la ville d’Albi alors que les rues sont maintenant désertes. Il ne reste que les blessés et les mourants, coincés dans leurs maisons alors que la brume leur rappelle sans cesse leur impuissance face à la mort imminente. »

 

La ville d'Albi était plongée dans l'obscurité, seuls les faibles rayons de lune traversaient la brume épaisse qui enveloppait les rues. Les habitants terrifiés étaient cloîtrés chez eux, écoutant anxieusement les bruits étranges qui résonnaient à l'extérieur. Les cris de douleur des blessés, les pleurs des enfants effrayés, les gémissements des mourants emplissaient l'air, créant une cacophonie sinistre qui glaçait le sang. Dans les rues désertes, la brume dense se mouvait comme une créature vivante, rampante et menaçante. Les lampadaires vacillaient, projetant des ombres mouvantes sur les murs des bâtiments abandonnés. Des bruits étranges se faisaient entendre, des craquements sourds, des grattements inquiétants, des souffles rauques. Tout cela contribuait à créer une atmosphère oppressante, qui pesait sur la ville comme une chape de plomb.

Les rares personnes qui osaient sortir de chez elles se glissaient dans les rues avec une prudence extrême, leurs sens en alerte. Ils pouvaient sentir l'odeur âcre de la brume, un mélange de terre humide et de moisissure. Ils entendaient leurs propres pas résonner sur le sol pavé, les brindilles craquer sous leurs pieds, le bruit de leur respiration oppressée. Soudain, un hurlement déchira le silence. C'était un cri de terreur, un appel à l'aide, qui venait de quelque part dans la brume. Il fut immédiatement suivi d'autres cris, d'autres appels. Les habitants étaient pris de panique, certains se barricadaient chez eux, d'autres tentaient de se sauver en courant vers des lieux supposés plus sûrs.

Au milieu de ce chaos, des dialogues commencèrent à se faire entendre. Certains habitants criaient des instructions à leurs proches, leur demandant de se cacher, de se protéger. D'autres, plus courageux, essayaient de se regrouper pour affronter l'inconnu qui les menaçait. Parmi eux, se trouvait une jeune femme, prénommée Sophie. Elle avait réussi à rassembler quelques voisins et amis dans un petit groupe soudé. Ils se tenaient la main, serrés les uns contre les autres, cherchant du réconfort dans la présence des autres. Sophie sentait son cœur battre la chamade, mais elle essayait de garder son calme pour rassurer les autres.

« _ Restez ensemble, murmura-t-elle. On va y arriver. 

Soudain, une ombre se dessina dans la brume. C'était une silhouette massive, qui avançait lentement vers eux. Le groupe se figea, pétrifié de peur.

_ Qu'est-ce que c'est que ça ? Chuchota l'un des membres du groupe.

_ Je ne sais pas, répondit Sophie d'une voix tremblante. Mais soyez prêts à vous défendre. »

L'ombre s'approchait de plus en plus, révélant peu à peu sa forme. C'était un homme, grand et musclé, vêtu d'un manteau sombre. Il tenait une arme à la main, qu'il pointait droit sur le groupe.

_ Qui êtes-vous ? cria Sophie, tentant de garder son sang-froid. Pourquoi nous attaquez-vous ? 

L'homme ne répondit pas. Il continua d'avancer, son arme pointée sur eux. Le groupe recula, essayant de trouver une issue, mais il était encerclé par la brume.

Soudain, l'homme tira. Un coup de feu retentit, faisant sursauter les membres du groupe. Mais la balle ne les atteignit pas. Elle passa juste au-dessus de leur tête, pour aller se loger dans le mur d'un bâtiment.

_ Allez-vous-en ! hurla l'homme. Quittez cette ville maudite ! »

Le groupe était effrayé, mais il ne voulait pas abandonner la ville à son sort. Ils se mirent à courir, cherchant un refuge, un endroit où se cacher. Mais l'homme les poursuivait, tirant des coups de feu à intervalles réguliers. Finalement, ils trouvèrent refuge dans une petite église, où se trouvaient déjà d'autres habitants de la ville. Ils étaient terrorisés, certains pleuraient, d'autres priaient. Sophie s'approcha d'une vieille femme qui tremblait de tous ses membres.

« _ Ça va aller, dit-elle doucement. On est ensemble, on va se protéger les uns les autres. »

La vieille femme lui sourit faiblement, serrant la main de Sophie avec reconnaissance. Tous les habitants de la ville étaient désormais réunis dans cette petite église, cherchant refuge et réconfort. La brume continuait de régner sur la ville, mais grâce à leur solidarité, ils avaient retrouvé un peu d'espoir. Sophie se tourna vers les autres membres de son groupe, leur lançant un regard déterminé.

« _ On ne peut pas abandonner cette ville, dit-elle. On va se battre pour elle, pour les gens qui y vivent. »

Le groupe acquiesça, déterminé à ne pas se laisser vaincre par la terreur qui régnait sur la ville d'Albi. La nuit passa sans incident majeur, mais la brume restait dense et menaçante. Les habitants de la ville se reposaient dans l'église, se réconfortant les uns les autres, partageant leur nourriture et leur eau. Mais ils savaient que le danger n'était pas écarté, que l'homme armé pouvait revenir à tout moment.

Au petit matin, le groupe décida de partir en reconnaissance, pour tenter de trouver des réponses à leurs questions. Ils avaient besoin de comprendre ce qui se passait dans leur ville, et pourquoi ils étaient soudainement attaqués. Ils avancèrent prudemment dans les rues désertes, scrutant les moindres recoins, cherchant des indices. Les bâtiments semblaient abandonnés, les rues étaient jonchées de débris et de détritus. Soudain, ils entendirent des bruits de pas derrière eux. Ils se retournèrent, prêts à se défendre, mais ce n'était qu'un homme, un habitant de la ville. Il était pâle et tremblant, mais il avait une expression déterminée sur le visage.

« _ Il faut qu'on trouve une solution, dit-il. On ne peut pas rester enfermés comme ça. 

Le groupe s'arrêta, écoutant attentivement les paroles de l'homme.

_ On doit trouver la source de cette brume, continua-t-il. Il doit y avoir quelque chose qui la provoque. 

Sophie acquiesça, convaincue par les paroles de l'homme.

_ On doit se séparer en plusieurs groupes, dit-elle. On couvre plus de terrain comme ça. »

Ils se séparèrent donc en plusieurs groupes, chacun se donnant pour mission de trouver une piste, un indice. Sophie et son groupe se dirigèrent vers le centre-ville, où la brume semblait plus dense. Ils avancèrent prudemment, scrutant les bâtiments abandonnés, cherchant des signes de vie. Soudain, ils entendirent un cri déchirant. C'était un cri de douleur, un appel à l'aide. Ils se dirigèrent vers la source du cri, courant à travers les rues jonchées de débris. Ils arrivèrent bientôt devant un bâtiment en ruine, dont les fenêtres étaient brisées et les portes arrachées. Ils entrèrent, leurs armes prêtes, leur cœur battant la chamade. À l'intérieur, ils découvrirent une scène d'horreur. Des corps gisaient sur le sol, certains mutilés, d'autres déchiquetés. La brume était particulièrement dense ici, presque palpable. Sophie sentit un frisson lui parcourir l'échine. Elle avait l'impression d'être observée, d'être épiée par quelque chose d'invisible. Soudain, une ombre se dessina dans la brume. C'était une silhouette massive, qui avançait lentement vers eux.

Sophie sentit son cœur s'accélérer alors que la silhouette devenait de plus en plus nette. Elle pouvait maintenant discerner une forme humaine, mais elle était trop faible pour distinguer des détails précis. Elle serra la main de son camarade, qui avait lui aussi remarqué l'ombre qui approchait. La silhouette s'arrêta à quelques mètres d'eux, et Sophie put alors voir qu'il s'agissait d'un homme, grand et imposant, avec des épaules larges et bien rasé. Il portait un costume sombre avec une écharpe qui flottait au gré du vent, et tenait un bâton dans sa main droite.

« Qui es-tu ? » demanda Sophie, d'une voix tremblante.

L'homme ne répondit pas tout de suite. Il les observa un moment, puis dit d'une voix grave :

_ Je suis le gardien de la brume. Vous êtes sur un territoire sacré. Que venez-vous y chercher ? »

Sophie et son camarade échangèrent un regard inquiet. Ils ne savaient pas quoi répondre. Finalement, c'est le camarade qui prit la parole :

_ Nous sommes juste de passage. Nous ne voulons pas vous causer de problème. Nous allons partir tout de suite.

Le gardien de la brume les observa encore un instant, puis hocha la tête.

_ Bien. Partez, et ne revenez jamais. »

Sophie et son camarade s'éloignèrent rapidement, soulagés d'avoir échappé à cette rencontre étrange. Mais ils ne purent s'empêcher de se demander ce que cachait vraiment la brume dense qui enveloppait ce territoire mystérieux.
 

À suivre chapitre 5

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