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Brume chapitre 9 : la fin est proche

Chapitre 9 : « La fin est proche »
Les blessés et les fous sont morts, ne laissant plus que quelques survivants pour affronter les derniers moments de la brume. Le rythme cardiaque s'accélère alors qu'ils entendent les derniers cris désespérés de ceux qui n'ont pas pu trouver un abri sûr. »

La brume avait tout dévasté sur son passage. Les arbres étaient déchiquetés, les bâtiments détruits et les rues jonchées de débris. Les rares survivants erraient en quête d'un abri sûr, le cœur battant la chamade à chaque bruit suspect. Le silence était presque assourdissant, seulement entrecoupé par les hurlements lointains de ceux qui n'ont pas eu la chance de trouver refuge. Les survivants étaient épuisés et traumatisés, leurs yeux cernés par des nuits sans sommeil et leurs vêtements déchirés par les épreuves qu'ils avaient traversées. Ils avaient perdu des amis, de la famille, des êtres chers, et maintenant ils étaient seuls face à la fin imminente.

Le ciel était sombre, presque noir, et la brume épaisse enveloppait tout. Les rares lampadaires qui avaient survécu clignotaient faiblement, projetant des ombres inquiétantes sur le sol. Le vent soufflait doucement, faisant frissonner les survivants malgré leurs couvertures. Soudain, un cri déchirant retentit, faisant sursauter tout le monde. C'était un cri de désespoir, de douleur et de terreur. Les survivants se regardèrent, sachant tous ce que cela signifiait. Quelqu'un venait de mourir, de succomber à la brume et à ses horreurs. Une odeur nauséabonde s'immisça dans leurs narines, l'odeur de la mort. Les corps des blessés et des fous qui avaient péri dans les jours précédents n'avaient pas encore été enlevés, et leur chair en décomposition répandait une odeur insoutenable. Les survivants se mirent à marcher lentement, leur cœur battant à tout rompre. Soudain, l'un d'eux trébucha sur un corps en putréfaction, faisant tomber son sac. Les autres se précipitèrent pour l'aider, mais leurs torches ne leur permirent pas de voir clairement la scène. 

« _ Je suis désolé... je suis désolé, s'excusa le survivant, les mains tremblantes alors qu'il ramassait ses affaires.

_ Ne t'inquiète pas, ça aurait pu arriver à n'importe qui », répondit une voix douce, réconfortante. C'était une jeune femme, qui avait toujours essayé de maintenir la paix parmi les survivants. Elle se mit à ramasser les affaires du survivant, essayant de lui redonner un peu de dignité.

Ils continuèrent à marcher, cherchant désespérément un abri sûr. Les minutes semblaient des heures, leur peur grandissant à chaque pas. Finalement, ils trouvèrent un bâtiment abandonné, dont les portes avaient été barricadées. Ils forcèrent de les ouvrir, leur force combinée suffisant finalement à déloger les planches qui bloquaient l'entrée. Ils pénétrèrent dans le bâtiment, l'obscurité les enveloppant. Ils allumèrent des torches et des bougies, éclairant faiblement la pièce. Ils virent alors les restes de ceux qui avaient essayé de trouver refuge ici, mais qui avaient été piégés par la brume. Les survivants échangèrent des regards inquiets, sachant qu'ils avaient pris le risque de venir ici. Mais c'était leur seul espoir. Ils commencèrent à chercher des pièces vides, des endroits où ils pourraient se reposer pour la nuit.

Puis, un cri perçant retentit, faisant frissonner les survivants. C'était un cri humain, mais pas comme les autres. Il était rempli de peur, de douleur, mais aussi de quelque chose de plus sombre, de plus sinistre. Les survivants se mirent à courir, cherchant à comprendre d'où venait ce cri. Ils arrivèrent dans une pièce sombre, où un homme était en train de se tordre de douleur sur le sol. Ses yeux étaient vitreux, sa respiration sifflante. Les survivants se regardèrent, sachant tous ce qui allait arriver.

« _Il est infecté, dit l'un d'eux, la voix tremblante. Nous devons le laisser ici. »

Les autres hochèrent la tête, sachant que c'était la seule chose à faire. Ils sortirent de la pièce, laissant l'homme seul avec sa douleur et sa mort imminente. Les survivants continuèrent à chercher un endroit où se reposer, mais leur moral était au plus bas. Ils avaient vu trop de morts, trop de destruction, trop de désespoir. Ils avaient tous perdu quelque chose, et maintenant ils allaient peut-être perdre leur propre vie. Finalement, ils trouvèrent une pièce vide, où ils s'installèrent pour la nuit. Ils allumèrent des bougies et des torches, créant une faible lumière qui leur permettait de voir les visages fatigués des autres survivants.

« _ Il n'y a plus rien à faire, soupira l'un d'eux, la voix tremblante. La fin est proche. »

Les autres acquiescèrent, sachant que c'était la vérité. La brume avait tout détruit, tout tué, tout anéanti. Ils étaient seuls, face à la fin. Ils se regardèrent tous, sachant que c'était peut-être la dernière fois qu'ils se verraient. Ils avaient traversé tant de choses ensemble, et maintenant ils allaient peut-être mourir ensemble. Mais ils n'étaient pas seuls. Ils avaient encore leur humanité, leur compassion, leur amour. Ils savaient qu'ils étaient tous dans le même bateau, et qu'ils devaient s'entraider jusqu'à la fin. Au bout d’un instant, un bruit étrange se fit entendre, comme un grondement sourd qui venait de l'extérieur. Les survivants se regardèrent, inquiets, sachant que cela ne pouvait annoncer rien de bon.

Ils sortirent de leur refuge, les torches et les bougies tremblantes dans leurs mains. Ils virent alors quelque chose d'incroyable, quelque chose qui défiait toute logique. La brume se dissipait lentement, laissant apparaître un soleil rougeoyant qui éclairait un paysage dévasté. Les arbres et les bâtiments étaient toujours en ruines, mais la brume avait disparu, comme par miracle. Les survivants se regardèrent, émerveillés, ne sachant pas quoi penser de cette soudaine libération. Ils se mirent alors à rire, à pleurer, à se serrer les uns contre les autres, sachant que la vie avait triomphé de la mort.

Les jours suivants furent difficiles, car il fallait reconstruire, soigner les blessés et enterrer les morts. Mais les survivants avaient retrouvé un peu d'espoir, un peu de foi en l'avenir. Ils savaient que la brume pourrait revenir un jour, mais ils étaient prêts à l'affronter, à se battre jusqu'à la fin. Ils avaient appris que la vie était fragile, mais qu'elle était aussi précieuse, qu'elle valait la peine d'être vécue, même dans les moments les plus sombres. Et ainsi, ils continuèrent à avancer, à vivre, à aimer, sachant que la brume avait été vaincue, que la vie avait triomphé de la mort.
 

À suivre dans le chapitre 10

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